Le château de La Roche-Jagu, orienté au
sud,est largement ouvert sur sa cour et ses
terrasses. Les titres du Grand Fief de La Roche remontent à la fin du XIème siècle avec Riou, fils
de Jagu, cité en 1123. Ils sont établis par
successions et alliances : des Rohan en 1251, des Quelen
en 1284 et des Montfort au XIVème siècle. En
1405, Catherine de Troguindy, devenue veuve,
reçoit l’autorisation ducale de reconstruire ce château, « à charge
que le duc y ait toujours entrée sans empêchement ». Ces conditions
déterminent la disposition actuelle du château. Les Du Parc le transmettent
par mariages aux Kersaliou, aux Tréal, aux Kerimel, aux Penhoët et aux Coëtmen ;
par remariage aux D’Acigné en 1494. Au XVIème siècle, ces derniers cèdent le domaine aux Plessix Richelieu de Fronsac. En 1773, le maréchal de
Richelieu le vend à Madame Le Gonidec de Tressan.
La façade nord-est du château témoigne de la vocation d’origine du
bâtiment : une forteresse défiant les approches maritimes. Au nord,
l’appareillage des défenses est conservé. Des chemins de ronde et des
galeries crénelées subsistent, dominant le ria.
Fin 1591, le château est pris par les Ligueurs et démantelé par le duc de
Mercoeur.
Le château est aujourd’hui la propriété du Conseil Général des Côtes
d’Armor qui y a entrepris d’importants travaux de rénovation et
d’aménagement, notamment en ce qui concerne le parc de 30 hectares (ouvert
gracieusement toute l’année au public). On peut y découvrir un grand nombre
de plantations de toutes sortes (allée des camélias, palmeraie, etc..),
ainsi que de nombreux bassins qui servaient au travail du lin et qui ont
été remis en eaux.